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Lycans : les archives

12 novembre 2010

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12 novembre 2010

Chastel #10

chastel_originalChastel s’avança vers la lycane, la regardant droit dans les yeux. Il humait l’odeur qui émanait d’elle. Une odeur de jeunesse, comme du bois vert ; mêlée au parfum autrement plus appétissant, salé, métallique, du sang. Celui de Conaire ? Celui de Zöryann ? Peu lui importait. Cette fragrance lui plaisait, réveillant chez lui un instinct prédateur, bien que sa « victime », cette fois, n’avait rien d’une proie. Vulnérable, certes, mais pas sans défense. Bien au contraire…

Il appuya son front contre celui de la jeune fille, la plaquant plus encore contre la porte, puis ses lèvres se collèrent aux siennes, la langue râpeuse du Lycanthrope jouant contre ses dents acérées, tournant autour de la langue plus douce… Il avait envie d’elle, vraiment envie, peut-être pour la première fois. En temps normal, ses envies n’avaient pour seul but que d’assouvir de primaires pulsions sexuelles, violentes, sauvages et incontrôlables. Mais ce soir, il s’agissait de bien plus, bien que l’aspect animal de sa personnalité subsistait.

Oui, il avait envie de quelqu’un. Vraiment envie. Et il fallait que ce soit de cette démente adolescente…

12 novembre 2010

Tabitha #10

tab_originalLe visage inexpressif, Tabitha avait regardé sans broncher son "ami" se faire ravager la face par Chastel.
Et quand le lycan lui prit la main et l'entraina vers l'étage, elle saisit au vol le regard de Conaire... Un regard douloureux de fureur impuissante, de reproche et de tristesse mêlés. Il eut un geste vers elle, un geste pour la retenir, l'emmener ailleurs... Un geste qui aurait pu lui couter la vie si Chastel s'était retourné.

Alors l'adolescente eut un sourire, le premier depuis son entrée dans l'auberge. Elle lâcha la main de Chastel, fit demi-tour et s'avança lentement vers Conaire. Quelqu'un qui tenait à elle ? Quelqu'un qui était prêt à risquer sa vie pour elle ? Un homme attaché à elle, un homme qui ne soit pas un monstre ?

Impensable.

Son sourire se fit rictus, tandis qu'elle saisissait l'homme à la gorge et le soulevait de terre d'une seule main. Sa voix s'éleva dans l'auberge, douce, froide, tranchante comme un rasoir...

"Garde ta pitié, humain... Ou je te la ferai ravaler à coups de griffes..."

D'un geste négligent, elle envoya son protecteur d'occasion rouler par dessus le bar, dans un fracas de verre.
Par dessus son épaule, elle lança :

"Il te reste encore un peu de gueule autour de tes cicatrices, profites-en tant qu'elle est encore là."

Puis elle rejoignit Chastel. Leurs yeux se croisèrent. Éclat d'or contre éclat d'or. Rien d'humain ne passa dans cet échange...
Silencieusement, les deux prédateurs s'engagèrent dans l'escalier branlant.

Sans bruit, Tabitha referma la porte derrière eux. La pièce était noire, à peine éclairée par la lune déclinante qui sculptait des ombres sur les visages durs des deux lycanthropes. Cette nuit, ils étaient égaux, semblables...

Elle eut un sourire d'une ivresse sombre en suivant du regard la silhouette de Chastel qui s'avançait dans la chambre de sa démarche de loup. Son mâle...
La chaleur du désir embrasa son ventre. Elle sentait chaque battement de son cœur, le sang qui affluait dans ses veines. Tabitha se sentait vivante, plus qu'elle ne l'avait jamais été.
Pas un regret ne l'effleura, pas un appel de son âme sacrifiée aux ténèbres. La louve elle-même se tenait coite, réduite à un fond d'instincts et de sauvagerie au plus profond de son être.

Les yeux jaunes jetèrent un éclat sourd, tandis que l'adolescente s'adossait à la porte, sans quitter Chastel du regard...

Cette nuit était la leur. Et peut-être n'auraient-ils jamais que celle-là...

12 novembre 2010

Chastel #9

chastel_originalLa tête de ce connard de Connaire entra en collision avec son bar...Et les verres qui y étaient posés...

"Ok mon pote, va falloir te calmer là... Ce que Tabitha et moi on fait, ça te regarde pas, pigé?"

Il appuya un peu plus fort sur le crâne du malheureux barman, lui enfonçant plus encore les bouts de verre dans le visage...

"Est-ce que tu te rends compte que je pourrais te tuer, là, maintenant? Est ce que tu crois que j' en aurais quoi que ce soit à branler, p'tite merde? Mais je crois que j' en ai assez fait aujourd'hui. Réjouis toi, t' auras juste une sale gueule demain... Quoique ça te changera pas des masses..."

Il tira les cheveux de sa victime. Son visage ensanglanté, parsemé d' éclats brillants, était tordu par la douleur, mais son regard était toujours aussi dur envers le Lycanthrope...

"Hey, c' est qu't'as des couilles mon pote!"

Il laissa l' humain se relever...

"Et je respecte ça. Quand à la petite, vu que tu sembles tenir à elle... Et bien, sache que c' est bizarrement réciproque. Si ça peut te rassurer, je lui ferai aucun mal..."

*Pour l'instant...*

"Et avant de penser au danger qu'elle court avec moi. Pense un peu à la sécurité qu'elle aurait à rester à mes côtés... Sur ces bonnes paroles, connard, on a à faire. A bon entendeur..."


Chastel saisit la main de Tabitha et prit l' escalier qui menait au chambre...

"C'est quel numéro déjà, Tueuse ?"

Le savoir ne lui aurait guère servi, ne sachant lire...

12 novembre 2010

Tabitha #9

tab_originalQuand Tabitha et le lycan franchirent à nouveau la porte de la taverne, le silence se fit autour d'eux.

Peut-être l'air glacé du dehors y était-il pour quelque chose. Mais plus probablement l'allure du couple était-elle assez inquiétante pour générer une telle réaction.
Fred, ensanglanté et en loques, sa chevelure emmêlée barrant son front haut et son regard jaune, soutenait l'adolescente dont la robe blanche était pourpre aux poignets et à l'encolure. Elle titubait, n'avançant que difficilement, d'un pas saccadé et mal assuré.
Avec sa peau livide et ses yeux qui lui mangeaient le visage, Tabitha avait l'air du spectre de sa propre enfance...

En les voyant entrer, Connaire laissa se fracasser au sol le plateau qu'il portait et se précipita vers elle. Il paraissait affolé.

"Ta... Tabitha... Eh petite, ça va ? Tout... tout va bien ? Mais... tu saignes ! Ta robe..."

Soudain, il s'interrompit, figé dans son élan. Il venait de croiser le regard de l'enfant et ne parvenait plus à en détacher ses yeux... Mortellement fasciné, à la manière d'une proie sous le regard d'un serpent.
Et les yeux d'ambre de l'adolescente plongeaient dans les siens, froids, indifférents, sans expression, tandis qu'elle gardait sa main posée sur le torse de Chastel.

Alors quelque chose se rompit en Connaire, à la vue de l'enfant en état de choc, à la vue de la petite main, si fine, si frêle comparée au grand corps...

"Tu vois ! Tu vois ! Je l'avais dit, je le SAVAIS ! Cet animal, ce... ce MONSTRE, qu'est-ce qu'il t'a fait ? QU'EST-CE QUE TU LUI AS FAIT, ORDURE ?"

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12 novembre 2010

Chastel #8

chastel_originalIl aurait espéré que ça se termine vite.
Elle voulait l’embrasser, ça, c’était d’une évidence… Des plus évidentes. Mais elle attendait que le geste vienne de lui. Elle aurait pu le faire elle même, mais ça aurait été trop simple, bien sûr. Elle voulait qu’il agisse à son tour.
Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux. Non pas qu’elle le dégoûtait, non. Mais il n’aurait pas supporté son propre reflet dans le regard ambré de la lycane.

Alors il passa son bras autour du cou si frêle, rapprocha ses lèvres des siennes, et l’embrassa… Quelque chose en lui venait de voler en éclats. Et de nouveau, pendant ce baiser, Chastel sentit ces choses si rares, ses larmes, lui inonder le visage…
Il n’est pas de mot pour définir ce que ce baiser provoquait chez le lycan. La sensation était chaude, douce, agréable… Mais il avait l’impression de faire quelque chose de contre-nature. D’embrasser la Mort elle-même, et ce faisant de se damner…
Les bouches se cherchaient, se trouvaient, ne se décollaient plus. Surmontant sa répugnance, Chastel se laissait aller dans cette folie.

*Elle s’est damnée pour… pour moi… Il est normal qu’à mon tour, je me damne pour elle…*

Après toutes ces années à se croire interdit tout espoir d’aimer quelqu’un, par peur que son statut de monstre ne l’horrifie, ou par crainte de ne pouvoir l’épargner… Chastel venait de se trouver une compagne.
Elle venait de tout sacrifier pour lui. De rejeter tout ce qu’elle avait de précieux. Rien d’autre en ce monde n’aurait pu venir à bout du cœur froid, du cœur sec, de la Colère de Dieu. Et Tabitha, du haut de ses quinze ans à peine, venait d’accomplir cet exploit…
Il finit pourtant par interrompre son baiser, se releva et, après avoir regardé avec dédain le fruit de sa propre chasse, lui tendit la main…

"Ma tueuse, relève toi… Rentrons…"

Le sourire qu’il arborait alors, certes , n’était pas exempt de tristesse. Mais il éclairait le visage de Chastel d’un jour nouveau.
Oui, cette morveuse venait de le faire sien, et par ce baiser il l’avait acceptée comme sienne. Cette nuit était encore loin d’être terminée…

12 novembre 2010

Tabitha #8

tab_originalAvec un soupir presque inaudible, Tabitha tomba à genoux. Ses jambes avaient-elles lâchées ? Ou peut-être, tout simplement, voulait-elle sentir contre elle la chair de son homme – son homme…
Toujours est-il qu’elle s’affaissa et enlaça Chastel avec toute la force de sa détresse, toute la démesure de son désir. Et les larmes débordèrent de ses yeux, se déversèrent sur ses pommettes, imprégnèrent les commissures de ses lèvres…

Son regard hurlait sa douleur et sa passion quand l’adolescente renversa la tête en arrière et plongea comme on se noie dans les yeux du lycanthrope, lui communiquant tout ce qu’elle n’aurait pas su lui dire.
Ne lui épargnant rien de ce qu’elle ressentait, le cinglant de plein fouet de son âme ravagée…

Et tout son être était tendu vers lui, en lui, pour lui, en un appel sans concession…


12 novembre 2010

Chastel #7

chastel_originalChastel essuya ses larmes. Effectivement, il avait fixé les règles, sûr de la supériorité de sa puissance brute. Mais c’était avoir sous-estimé la folie qui animait le cœur de la Lycane. Elle serait prête à tout pour lui, elle venait de le prouver, et de quelle façon…
Il n’arrivait pas à faire cesser le tremblement de sa voix…

"Oui… Je suis à toi…"

Il s’éloigna quelque peu, toujours accroupi, pencha la tête en avant, écarta les bras puis regarda de nouveau Tabitha.

"Tout ce que je suis… Tout… Après ce que tu viens de faire… Je suis à toi !"

12 novembre 2010

Tabitha #7

tab_original"Tu as gagné… Je… Tabitha… Je…"

Contre lui, l’enfant était raide, figée. Elle respirait doucement, imperceptiblement, emplissant ses poumons de l’odeur de sang, de terreur et de mort, et de la sienne propre -si personnelle- que dégageait Chastel. Elle s’imprégnait de sa chaleur, de sa puissance, s’agrippant à lui comme une noyée pour remonter des profondeurs abyssales où elle avait plongé. Les larmes du lycan coulaient sur la peau douce de son ventre...

"Je suis désolé…"

Elle lui releva la tête, plongea son regard doré dans celui de Chastel.
Son expression était d’une douleur absolue, mais ses yeux exprimaient quant à eux une passion et une espérance sans bornes.

"Oui… Tu es désolé… Et tu es à moi."

12 novembre 2010

Chastel #6

chastel_originalLe sourire de Chastel s’effaça, non pas, bien au contraire, à la vue de l’enfant mais à la vue de Zöryann…
Il n’avait pas exactement sympathisé avec la vampire, mais avait remarqué qu’elle et Tabitha était proche. Et n’eussent étés leurs dissemblables apparences, il les aurait crues de la même famille…

"Que…"

Tabitha venait d’entrer en Enfer. Elle venait de tuer sa propre mère.
Sans le savoir, Chastel l’avait amenée à faire l’une des seules choses qu’il regrettait.
Il avait fait de la fillette un démon.

ESPECE… DE MERDE…
Je… Je pouvais pas…
TA GUEULE… ENCULE ! … TU ES… FIER DE TOI ? …
C’est pas de ma faute si…
MAIS SI… LACHE HYPOCRITE… TU SAVAIS…
Non, c’est pas possible…


"Seigneur, qu’ai-je fait ?"

Il approcha de la tête de Zöryann, la ramassa puis regarda Tabitha…

"Je… Tu… Tu as gagné… Je… Mon Dieu… Je…"


Chastel, le Massacreur, le cauchemar de Galway, ne trouvait pas ses mots…
Il lâcha la tête de la mère de Tabitha. Il sentait les larmes monter à ses yeux.
Alors il prit l’adolescente contre lui, et les larmes coulèrent enfin. La serrant fort contre lui, le regard voilé de tristesse et de dégoût, il lui baisa le front.

"Tu as gagné… Je… Tabitha… Je…"


Il renâcla. Il n’y avait qu’une seule chose à dire…

"Je suis désolé…"


Et le lycan invincible tomba à genoux devant la fillette. Oui, elle avait gagné.
Mais à quel prix ?

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